Le prince de Condé

HYMNE A LOUIS DE BOURBON, PRINCE DE CONDE


Le Seigneur est avec vous, ô le plus courageux des hommes !
Allez avec ce courage dont vous êtes rempli…
Je serai avec vous.
( Juges , VI )

Comme Alexandre, le prince se repose. C’est le « Grand Condé »
En France, à la plaine close de Rocroy, la bataille pèse
La coalition ennemie s’enorgueillit de ses fiers coursiers
Le maréchal Fuentès est porté dans sa chaise.

Condé pose « Plutarque » et les mânes parient sur sa victoire.
Les armées sont enserrées dans un champ confiné
De Mello attend Condé de pied ferme mais la gloire
Du cousin du roi paraît avérée et sa grandeur est certifiée.

Le voyez-vous comme il vole où à la victoire où à la mort ?
Le prince glorieux suscite l’ardeur de nos hommes
Or, le comte Fuentès dont l’âme guerrière et retors
Est maîtresse du corps qu’elle anime, combat et s’époumone.

Trois fois Condé s’efforce de rompre ces intrépides combattants
Trois fois Fuentès, malgré ses infirmités, repousse nos valeureux.
Avec sa fraîche cavalerie, le général Beck arrive trépignant
Mais Condé tire sa puissance d’Arbèles et des antiques dieux.

Les hommes sont épuisés mais la victoire sera plus terrible.
Toutefois, le sang enivre le soldat et le grand prince voit
Egorger nos lions comme de timides brebis… Infaillibles,
Les Français se regardent et Condé est imbu de sa foi.

Grand jour ! Fuentès gît dans son sang et le prince s’en réjouit.
Nos braves se congratulent. Avec leurs mânes éplorées,
L’Espagne déplore le trépas épouvantable de ses milliers de vie.
Pliant son genou, Condé rend à Dieu sa victoire magnifiée.

Voilà, le règne de Louis s’établit sous de riants auspices…
Condé pense : « Entre Minerve et ma foi, je choisi. »
Dans son oraison, Bossuet déclare, dépourvu de vices :
« la piété est le tout de l’homme. » Le corps du prince gît.

Fait à Paris le 5 Déc. 2005

Fabrice Duniach

Une réflexion sur « Le prince de Condé »

  1. Voilà donc un bon article, bien passionnant. J’ai beaucoup aimé et n’hésiterai pas à le recommander, c’est pas mal du tout ! Elsa Mondriet / June.fr

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