Tu rends la beauté plus belle.
( Victor Hugo )
Marie est son nom. Elle vit au clos du roy
Près de Maubuisson. Elle a élevée ses « enfants
Rudes » et d’autres bambins avec sa foi
Chevillée au corps d’où son cœur attachant.
Au sein du foyer chaleureux ou sur l’artère qui luit
A l’ombre des rayons obliques, elle marche et chante
Des airs anciens avec une douceur infinie
Sa bonté est digne. Elle est loquace et éloquente.
Elle a fait, jadis, une chose rare et rationnelle.
C‘était un jour de grève dans les transports publics
Ce matin-là, elle est partie seule d’un pas solennel
Pour aller chercher un nourrisson à la clinique.
Durant quatre années, elle l’éleva avec amour
Et soin sans se soucier de sa progéniture
Son époux étant « ouvrier », elle sortait dans sa cour
Pour aller au devant de son pilier familial sûr.
La vie poursuit son chemin. Marie est devenue
Une femme respectable car elle est enseignante
D’une école d’où elle corrige des cahiers bien tenus.
Mais, hélas, son âme conjointe n’est plus vivante…
Marie est une femme vertueuse et le nourrisson
Qui a grandit lui témoigne toujours de la gratitude.
Il ressent une vive affection pour elle. L’homme est bon.
Il croit à Marie d’où émane une réelle béatitude.
Fait à Paris le 31 Oct. 2000
Fabrice Duniach