Ô Solon !
Deux choses remplissent l’âme d’une admiration
Toujours plus grande : les cieux étoilés au dessus
De ma tête et la loi morale de mon cœur, ô Solon !
Le Sage qui harangue près du temple de Janus.
Tu excelles avec talent à la poésie en disant :
« Je deviens vieux en apprenant toujours. » et
Tu en uses dans tes loisirs comme un passe-temps,
Quant à la philosophie, tu aimes en particulier
Celle qui traite naturellement dans un style simple
Et grossier comme il apparaît dans ces vers légers
« la grêle dure et la neige menue S’engendre en l’air et tombe de la nue Et le tonnerre horrible bruit faisant Vient de la foudre et de l’éclair luisant »
Car telles lois, disais-tu, ressemblent aux toiles
Des araignées, en ce qu’elles arrêteront bien
les petits et les faibles qui donneront dedans,
Mais les riches et puissants passeront à travers…
Il fit une loi : « Que le fils ne serait point tenu
De nourrir son père en sa vieillesse, sinon qu’il
Lui eût fait apprendre un métier dans sa jeunesse »
Il accommodait ses ordonnances aux choses
« Au peuple j’ai donné tant de puissance qu’il suffit,
sans rien rechercher ni ajouter à ses droits. »
« ce n’est que par la volonté des citoyens que cette
grande cité risque de périr, à cause de leur négligence
face à la cupidité et à l’injustice des gouvernants. »
Fait à Neuilly le 5 Mars 2012
Fabrice Duniach