Ô certitude !
Ô Moïse un ange t’apparut au désert dans un
Buisson de feu.
( Victor Hugo )
A l’ombre d’un arbre ombrageux
Deux êtres tiennent un conciliabule
Le premier est un être pieux
Le second écrit sur un papier bulle.
L’un s’élance : « Je voudrais connaître
Ton avis sur ce que tu appelles la certitude. »
L’autre répond : « Je connais un maître
Savant. Il m’a appris, dans son étude,
Que Jésus est un être divin qui glorifie…
Or, sa mission est d’accueillir dans son pré
Le bienheureux dont l’âme est assoupie. »
« Mais dis-moi mon ami » interrompt l’être éclairé
« Enseigne-moi sur son pré ! Quel est sa nature ? »
« Il est impensable de décrire le pré élyséen
Mais nous pouvons l’imaginer sans murs
Et sans freins, léger comme l’air sain,
Moelleux comme du coton, verdoyant
Comme nos plaines ondoyantes et frémissantes,
Doucereux comme des chants riants
Et les âmes nues voltigent, rient, chantent,
S’amourachent, s’accouplent, s’aiment
Et font tout ce qui contribue à satisfaire l’exaltation
Donc, la certitude s’accomplit dans l’Eden
Et l’espérance est le fruit de la componction ! »
« Mais que dois-je entreprendre dorénavant,
Ô certitude ! pour te ressembler ? »
« Fais ce que Jésus veut dans le divin ponant
Et conduis-toi comme l’être éclairé ! »
Fait à Paris le 7 Nov. 2000
Fabrice Duniach