La cathedrale

La Cathédrale de Paris


Franchissant le portail, le visiteur ressent l’apothéose
Car la journée est radieuse et au zénith l’astre brille
Or, la perspective du jugement pierreux est grandiose
Il pénètre à l’intérieur d’où, à droite, les bougies scintillent.

La cathédrale gothique est revêtue d’un suaire,
Couleur albâtre, et il entend le chant des oiseaux.
Jadis, des êtres portèrent le drap mortuaire
D’une tête couronnée gisant sur le dos.

La pièta tirant sa source de la Vierge Marie
le roi Louis émit un vœu d’obéissance
et le fidèle en est encore marri
car de cette sculpture émane l’évidence.

Un fidèle s’agenouille et remue ses lèvres
Pour prier le Seigneur et ses saints tutélaires
Dont l’évêque Hubert avec le crucifix en fièvre
Devenant le protecteur des chasseurs fiers.

Les gargouilles s’ébahissent de leurs gueules
Entr’ouvertes semblant dire « Buvons du vin ! »
En épouvantant nuitamment l’être seul
Qui a perdu le bon sens en son sein.

Flanquée de ses deux tours, Notre Dame sanctuarise
Le monde de la chrétienté et ses innombrables visiteurs
Ils cèdent ainsi à minimiser les divisions dans l’église
Et l’archevêque retourne la terre comme le laboureur.

Cultivant les muses aux seins dénudés,
Il parcoure les méandres de la cathédrale
En vue d’octroyer quelques apartés
Aux âmes sereinement et poétiquement idéales.

Praxitèle a médité sa Vénus : ici une vierge
Est érigée. Elle tient dans ses bras l‘enfant
Mais le temps, se consumant comme un cierge,
A mutilé la pierre de ce Christ naissant

Sous la nef, un véhément cardinal, prélat
Poli et pertinent, fustige les horreurs
De la guerre en ce monde. A ses pieds, les dahlias
Semblent frissonner d’effrois et de fureurs.

Attenant au sanctuaire, il mire le pré élyséen
D’où s’épanouissent des fleurs immaculées.
Se promenant, il pense : « ce pèlerinage opportun
M’offre la certitude d’une vie future pleine de félicité. »

Dans la rue adjacente, le promeneur se désaltère
En pensant à la bohémienne Esméralda, illuminant
L’œuvre du romancier, poète des cieux et de la terre
Qui est inspiré des dieux célestes et triomphants.

Fait à Paris le 30 Oct. 2000

Fabrice Duniach

4 réflexions sur « La cathedrale »

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